L'orientation professionnelle, appelée aussi orientation scolaire et professionnelle est un service proposé aux personnes (scolarisées ou dans la vie active) souhaitant être conseillées dans leur démarche d'orientation ou de réorientation.
L'objectif d'un accompagnement à l'orientation est de déterminer un projet d’étude ou un projet professionnel. L'aide à l'orientation permet de construire un projet scolaire et professionnel en fonction de son expérience, de ses intérêts personnels et professionnels, de sa motivation, et de ses aptitudes intellectuelles. Les conseillers d'orientation s'appuient généralement sur l'utilisation de tests psychotechniques et de questionnaires d’évaluation.
La définition de l'orientation professionnelle a largement évolué au cours du XXème siècle en fonction du contexte social et économique.
Ainsi, en 1922, on parle de "répartition aussi judicieuse que possible de la jeunesse entre les métiers et les professions" (Grand Dictionnaire Larousse). En 1943, sous l'occupation, la définition donnée par la direction des centres d'orientation professionnelle aborde trois aspects : la répartition de la main-d’œuvre juvénile, la production et la mise en valeur de l’individu. Puis en 1968, le même organisme prend ses distances avec cette définition et indique que "le but de l’orientation professionnelle est de mettre l’enfant, lorsque le moment est venu pour lui de décider du choix d’un métier, en présence de toutes les précisions sur ses aptitudes et les exigences de ce métier dont il a besoin pour prendre une décision raisonnable". L'enfant devient alors acteur de son propre destin.
Aujourd'hui, la définition européenne de l'orientation professionnelle est : un processus continu d’appui aux personnes tout au long de leur vie pour qu'elles élaborent et mettent en oeuvre leur projet personnel et professionnel en clarifiant leurs aspirations et leurs compétences par l'information et le conseil sur les réalités du travail, l'évolution des métiers et professions, du marché de l'emploi, des réalités économiques et de l'offre de formation (1994).
On voit donc se détacher plusieurs notions : l'orientation tout au long de la vie, le projet professionnel, le contexte économique, et la formation. La personne est accompagnée dans sa réflexion autant dans sa démarche introspective, que sur la faisabilité de son projet en fonction des exigences de son environnement immédiat.
Chaque année, plus de deux millions d’élèves des collèges et des lycées ont eu à faire un choix d’orientation. Ce choix se fait en fin de troisième, de seconde générale, de terminale BEP et de terminale générale, technologique ou professionnelle.
Plusieurs études ont montré qu' il est difficile de rattraper une mauvaise orientation. A l'issu de la troisième, 60 % des élèves s'orientent vers la seconde générale et technologique, 40 % vers la voie professionnelle. Bien que des passerelles existent entre les deux, seulement 4 % des élèves se réorientent en cours de route.
Se réorienter est difficile car les parcours qui le permettent ne sont pas assez adaptés et développés (cf. "L'orientation scolaire", Haut Conseil de l'Education, 2008). Il est donc important à chaque étape de faire les bons choix d’orientation.
Le bilan d’orientation est souvent préconisé pour valider un projet d'études en fonction des caractéristiques de l'élève.
Une orientation professionnelle réussie doit permettre à chaque jeune d'exploiter au mieux son potentiel et de s'insérer dans le monde du travail.
Près de 90 % des nouveaux bacheliers poursuivent leurs études après l'obtention du bac. La France compte à l'heure actuelle plus de 2 millions d’étudiants, dont environ le quart en Île-de-France, (et plus de 10 % à Paris). Parmi ces étudiants, presque 50 % envisagent une formation à Bac+5 ou au delà.
À l’université, l’échec en première année est très important : moins de 50 % des étudiants passent en deuxième année, 30 % redoublent, 16 % se réorientent et 6 % arrêtent leurs études. Le taux d’échec varie beaucoup selon les filières : 60 % des littéraires passent en deuxième année, contre seulement 15 % pour les étudiants en médecine.
Ainsi, près de 90 000 jeunes par an sortent sans diplôme de l'enseignement supérieur. Plusieurs études indiquent que l'abandon est lié à des facteurs individuels (parcours personnel, projet de formation) et à des facteurs organisationnels (pédagogie, encadrement, accès à l'information et à l'orientation).
Ces études préconisent l’orientation active et
Lorsque l'étudiant commence à ressentir un manque de motivation, lorsque sa présence en cours diminue, il est important de prendre les devants et de faire le point pour envisager une réorientation.
Les évolutions du fonctionnement économique de la société française expliquent l'importance croissante de l’orientation tout au long de la vie. Depuis plus de trente ans, les évolutions successives du marché du travail ont modifié la notion de carrière professionnelle. Celle-ci ne se fait plus aujourd'hui au sein d'une seule et même entreprise en connaissant une évolution verticale. Le projet professionnel se construit non seulement au sein de l'entreprise en travaillant son employabilité, mais aussi à l'extérieur de l'entreprise en saisissant les bonnes opportunités.
Cette évolution du fonctionnement de nos entreprises et de la gestion de leurs ressources humaines place chacun en tant qu'acteur et décideur de sa propre carrière. Aujourd'hui, 60 % des salariés souhaitent connaître une mobilité professionnelle dans les deux ans (cf. conseil d'orientation pour l'emploi). Il leur faut donc travailler à la construction de leur propre stratégie d'évolution professionnelle (qu'elle soit interne ou externe à l'entreprise).
Dans cette optique, il est important, à intervalle régulier, de prendre du recul sur sa fonction et de faire le point sur ses compétences et ses motivations. De nos jours, il est préférable d'anticiper et de se préparer au mieux aux évolutions professionnelles à venir qu'elles soient choisies ou subies.
Il existe de nombreux organismes permettant aux salariés et aux demandeurs d'emploi de construire leur projet professionnel. Ils peuvent ainsi réaliser un bilan de compétences. Le financement peut se faire par le biais de l'entreprise, par le pôle emploi (pour les demandeurs d'emploi), ou en autofinancement.
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